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Bella BELLOW (1945-1973)

Biographie

Georgette Nafiatou Adjoavi alias Bella Bellow est née le 1er janvier 1945 à Tsévié, une ville à 35 km de Lomé (Togo).

Son enfance, elle le passe à Agoué-Nyivé dans la préfecture du Golfe. Ayant terminé ses études primaires et secondaires avec brio, Georgette décide poursuivre des études de secrétariat à Abidjan, en Côte d'Ivoire, où elle apprend le solfège à l'École des Beaux-Arts. En 1963, la Belle offre pour la première fois au public l'occasion de l'écouter chanter, lors d'une fête scolaire. Sa beauté, sa voix suave et le charisme qu'elle dégage sur scène faisant grande  impression, on ne cessera plus de l'inviter aux fêtes populaires et aux récitals scolaires. L'un de ses anciens professeurs de dessin au Lycée, Paul Ahyi, qui voit en elle une carrière plus que prometteuse, la présente au grand Gérard Akueson, producteur qui perce dans les milieux du show-biz.

 

Akueson devient son impressario, elle prend son nom de scène, Bella Bellow, et on lui déniche de bonnes prestations. Ainsi, en 1965, Bella Bellow est sollicitée par le Président Hubert Maga du Bénin pour chanter à l'occasion de la fête de l'Indépendance de l'ex-Dahomey. En 1966, elle participe au tout premier Festival mondial des Arts Nègres à Dakar au Sénégal. Le public est parfaitement et simplement tétanisé en écoutant la voix chaude et veloutée de la jeune togolaise. Il émane d'elle ce que personne ne parvient à décrire, même si les avis sont unanimes sur un fait, hommes et femmes veulent  contempler et écouter Bella Bellow chanter à n'en plus finir. On parle de douceur, de candeur, de frissons, de mélancolie mêlée à de la joie et de beaucoup d'autres caractéristiques pour décrire la présence de Bella Bellow sur scène. On la sait fan de l'artiste sud-africaine Miriam Makeba, de qui elle s'inspire notamment en reprenant les folklores togolais et en leur apportant une rythmique plus moderne.

 

«Parmi les succès de sa discographie, l'on pourrait citer entre autres Senyé ( Mon destin), Blewu (Patience), Nye Dzi (Mon amour), Denyigba ( Ma patrie) qui lui sont arrangés par Vladimir Kovaroc, le réputé chef d’orchestre bulgare. Partout où elle chante, à Abidjan, Cotonou, Bamako, Dakar, Ouagadougou en passant par Douala, Libreville, Brazzaville ou Kinshasa ; Bella Bellow est portée aux nues par des foules au bord de l’hystérie. Bella Bellow a été l’une des rares africaines à chanter à l’Olympia à Paris, alors la scène de rêve de tout artiste en quête de notoriété. Elle a donné des concerts à Athènes en Grèce, à Split en ex-Yougoslavie, à Bonn en Allemagne et en Belgique. Le nom de la blueswoman africaine a retenti aux Antilles (Guadeloupe et Guyane). On l’a vue au Festival de la chanson populaire de Rio de Janeiro au Brésil, acclamée par plus de 100 000 spectateurs ivres de bonheur. Vénérée un peu partout ; la blueswoman Bella Below a ouvert la voie à de nombreuses générations d’artistes. Feue Abéti Masikini l’a chantée dans le morceau « Ngoyaye Bella Bellow»  (Hommage à Bella Bellow) ; le Béninois Oscar Kidjo, le frère d’Angélique lui a rendu hommage à travers « Ekou wo noubla nyuinoulo » ( la mort a semé le désarroi ) sur l’album Pretty. De nombreux titres faisant partie intégrante de sa discographie sont diversement repris par de nombreux artistes de deux sexes. Bella Bellow a disparu, mais son œuvre résume ce qui fut l’art, la pensée et le cœur de l’artiste qui a honoré de sa vie et de son talent, le patrimoine du Togo artistique d’hier et d’aujourd’hui.»

 

(Sources : Ékoué Satchivi, Afrik.com

http://archivesbellabellow.blogspot.ca/)

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